Saint-Quentin-en-Yvelines prend une voie inverse de celle de Paris en affirmant son choix en faveur de la trottinette pour assurer les derniers (ou premiers) kilomètres d’un parcours. La collectivité se présente comme le premier territoire intégralement périurbain à avoir expérimenté les trottinettes en libre-service avec 320 stations, 1500 trottinettes et une utilisation moyenne de 10 à 11 minutes pour un trajet de 2 km, souvent domicile-travail, en complément d’un autre moyen de transport. Le service est exploité par Tier Mobility, avec 1 000 trottinettes de nouvelle génération, munies de batteries amovibles. La vitesse est limitée à 20 km/h. À la première utilisation, elles sont bridées à 15 km/h pour permettre une parfaite prise en main, explique la collectivité. Selon elle, la trottinette est une solution alternative à la voiture pour réaliser les « premiers et derniers kilomètres » et rejoindre le train ou le bus depuis son domicile ou son lieu de travail. Une solution particulièrement adaptée en zone périurbaine. L’agglomération détient le label Terre d’excellence cycliste et dispose aussi de 435 km d’aménagements cyclables. Elle a par ailleurs adopté en 2021 son nouveau schéma directeur cyclable, doté de 37M€ d’investissements. L’agglomération a, dans un premier temps, fixé comme premier horizon les JOP de 2024, en vue desquels cinq liaisons structurantes et 20 % du réseau secondaire et complémentaire sont en cours de déploiement.

Étaient aussi en lice

Le transport à la demande en Cœur d’Essonne via la sous-traitance de taxis

Transdev a mis en exploitation, en août 2023, 37 lignes et une ligne de transport à la demande desservant la communauté d’agglomérations Cœur d’Essonne, pour une durée de six ans. L’opérateur a fait le choix de sous-traiter totalement à une société de taxis locale le service de transport à la demande (TàD) entre Marolles-en-Hurepoix et Arpajon. La société de taxis assure aussi la vente des titres à bord. Le TàD fonctionne de 10 h à 15 h 30, du lundi au vendredi, et permet de compléter l’offre des lignes régulières avec un service attractif à un coût maîtrisé. Il dessert des points d’arrêts des lignes régulières (101, 102, 103 et 104).

Le lancement du T10

Une nouvelle ligne de tramway de banlieue à banlieue a été inaugurée en Île-de-France le 24 juin. Longue de 6,8 km, la ligne du T10 relie la commune d’Antony (station La Croix-de-Berny Parc-de-Sceaux), à celle de Clamart (Jardin-Parisien) en passant par Châtenay-Malabry et Le Plessis-Robinson et en desservant 13 arrêts. Le trajet prend 20 minutes, avec une fréquence de 6 minutes aux heures de pointe. La liaison est en correspondance avec le RER B et le bus Trans-Val-de-Marne (TVM) au terminus à Antony, et avec le T6, à la station Hôpital-Béclère. À terme, le T10 sera prolongé au nord, au-delà de Jardin-Parisien, pour atteindre la future gare Fort-d’Issy-Vanves-Clamart de la ligne 15 du Grand Paris Express dont l’ouverture est prévue fin 2025.Le T10 devrait transporter quelque 240 000 passagers, dont 175 000 habitants des quatre communes traversées et 65 000 salariés.

Des expérimentations locales pour passer du train au vélo

Dans le cadre du déploiement de sa politique de développement de l’intermodalité avec le vélo, Transilien a sollicité les villes de Chelles, Gournay et Achères afin de mener en commun une réflexion sur l’intermodalité train-vélo et de déployer une série d’actions visant à l’améliorer. Débutée au troisième trimestre 2022, la démarche a été pilotée par la direction du Marketing & Service de Transilien avec l’appui de SNCF